L'Holistique : ce que j'en pense

Aujourd’hui, de plus en plus de personnes se tournent vers des approches dites holistiques. Elles prennent soin de l’être dans sa globalité : corps, cœur, esprit. Et c’est une bonne nouvelle.

Ces chemins ont quelque chose de profondément beau : ils offrent de l’espace. Pour ressentir. Respirer. Revenir à soi. À travers les médecines douces et alternatives, ou encore les cercles, on peut trouver des solutions rapides à des déséquilibres légers et des besoins de pause et de lâcher-prise.  

J’ai moi-même exploré ces sentiers, personnellement et professionnellement.

J’y ai vu naître des élans de vie, des prises de conscience précieuses.Mais j’ai vu aussi des blessures anciennes s’ouvrir au détour d’une consultation, d’un soin ou d’une cérémonie.Des souvenirs enfouis refaire surface, sans prévenir.

Et c’est une des raisons pour lesquelles mon approche se veut globale, peut importe vos horizons et vos croyances.

Prenons des exemples :

1) les cercles de femmes ou les programmes, masterclass en ligne

On y partage ce qui nous traverse, on se relie à une thématique du mois et soudain, quelque chose résonne. Un souvenir s’impose. Un lien se fait. Une blessure apparaît. Des larmes peut-être. Et c’est magnifique, car cela met en lumière un point d’appui pour avancer. Et le cercle, permet se regard sur soi au travers de l’Autre, bienveillant et soutenant

Mais ensuite ?

On rentre chez soi. On se retrouve seule avec ce que l’on vient d’ouvrir. Et parfois, cette nouvelle conscience est lourde à porter. Elle nous questionne. Elle nous trouble. Elle réveille des peurs, des doutes, des souvenirs flous. Ou pire, on la laisse décanter pensant que ça y est c’est évacué. Alors qu’elle devient la brume épaisse qui cache.. Et là encore : ce qui est réveillé doit pouvoir être accompagné.

2)En hypnose

On peut accéder à une mémoire enfouie, réactiver un fragment d’histoire… Mais si cette porte est ouverte sans accompagnement thérapeutique, alors le trauma se rejoue parfois en sourdine : comportements étranges, phobies soudaines, angoisses inexpliquées. L’hypnose peut etre très intéressante, tout comme l’EMDR et d’autres approches, et je connais sur mon territoire des personnes qui font très bien leur travail tout en étant l’appui de la thérapie en cours.

3) Il en va de même pour certaines pratiques corporelles.

Le corps est un temple, certes — mais c’est aussi une mémoire vivante.

Des sensations enfouies, des souvenirs corporels non symbolisés. Et si l’histoire n’a jamais été racontée, nommée, traversée… alors elle peut ressurgir à travers des tensions, des blocages, des rêves, des angoisses, sans qu’on comprenne pourquoi.

Encore une fois, ce n’est pas les pratiques qui sont à remettre en cause. C’est surtout à quel moment vous les utilisez, et comment elles sont réalisés dans votre temporalité.

Et je rajouterai l’absence d’intégration, de cadre, quand l’âme est touchée trop vite.

C’est là que mon travail prend place.

Je crois en la richesse de ces pratiques. Et je crois aussi que certaines portes, une fois ouvertes, demandent un contenant plus profond. Une écoute formée à entendre ce que le langage ne dit pas tout de suite. Un espace pour accueillir ce qui fait effraction, ce qui dérange, ce qui transforme.

Dans mon approche, il ne s’agit pas d’opposer psychanalyse et holistique. Il s’agit de les faire dialoguer.

Car parfois, une tisane calme. Et parfois, elle réveille un souvenir. Parfois, un cercle relie. Et parfois, il met à nu une faille.

Et parfois, une pratique corporelle réveille une mémoire d’enfance oubliée.

Alors, on a besoin des deux : du souffle… et de la parole. De la lumière… et d’un lieu pour traverser l’ombre.

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