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The Blog

Mars : Le conte de la lune de Sève

Dernière mise à jour : il y a 3 jours


Pour écouter l'audio du conte, munissez-vous de votre journal ou d'un carnet et profitez de ce moment pour une petite méditation qui précède le conte.


Si vous le souhaitez, vous pouvez noter, au fil du récit, les éléments qui résonnent avec votre monde intérieur.


Je vous souhaite une belle exploration.








Le Chant des Racines



Au cœur de la grande forêt, lorsque la sève montait dans les arbres et que la terre libérait ses parfums d’humus et de renouveau, la Marcheuse arpentait les sentiers, le regard perdu.


Depuis toujours, une agitation grondait en elle, semblable au vent qui tourmente les jeunes pousses. Elle errait entre deux mondes, entre ce qu’elle était et ce qu’elle aspirait à devenir, sans jamais trouver sa place. Elle avait besoin de se réaliser, de se libérer des poids invisibles qui entravaient son pas. Mais comment voir clairement sa vérité lorsque tant de voix, tant d’attentes, façonnaient son chemin à sa place ?


D’un naturel discret, elle parlait d’une voix douce, souvent trop faible pour être entendue. Devenue la Créatrice, elle veillait sur les liens tissés entre les êtres, prenant soin des autres, oubliant souvent qu’elle aussi avait besoin d’être portée. Elle s’effaçait, comme une ombre sous la canopée, jusqu’à ne plus savoir si elle existait pour elle-même ou seulement à travers les autres.


Cette nuit-là, sous la Pleine Lune de la Sève, alors qu’elle s’égarait entre les arbres, un vieil Ours surgit sur son chemin. Son pelage était marqué par les âges et son regard portait les reflets de mille lunes passées.


— "Pourquoi ton esprit flotte-t-il comme une feuille emportée par le courant ?" demanda-t-il d’une voix grave.


La Marcheuse baissa les yeux.


— "Je ne sais pas où est ma place. Je ne sais plus quelles racines garder et lesquelles couper. Je crains de trahir ce que j’ai été, et pourtant, je ressens l’appel de quelque chose de plus vrai, plus profond. Mais si je coupe les mauvaises racines, que restera-t-il de moi ?"


L’Ours inclina sa massive tête et souffla lentement.


— "Alors viens, il est temps pour toi de descendre en toi-même."


Il la mena à l’entrée de sa grotte, dissimulée sous les racines noueuses d’un chêne ancien. L’air y était empli d’un parfum ancien, celui des pierres humides et de la terre qui se souvient.


— "Dans cette grotte repose ton Chant des Racines. Descends sans crainte et écoute."


La Marcheuse pénétra dans l’obscurité, chaque pas la portant plus profondément en elle-même. Les ténèbres l’enveloppèrent, non comme une menace, mais comme un écrin protecteur.

Ses doigts effleurèrent les parois rugueuses et sentirent sous leur surface l’histoire de la terre qui l’avait nourrie. Plus loin, elle découvrit un entrelacs de racines suspendues, certaines tordues et brisées, d’autres solides et vibrantes de vie.


Alors, un murmure s’éleva. Une voix douce, semblable au souffle du vent dans les branches.

C’était celle de l’Astre-Lune.


— "Chaque racine porte une mémoire, un lien. Celles qui t’alourdissent, tu peux les couper. Celles qui te nourrissent, tu peux les renforcer."


La Marcheuse ferma les yeux. En elle défilaient les croyances héritées, les blessures anciennes, mais aussi la force des enseignements transmis et l’amour qui l’avait portée. Elle comprit que certaines racines lui avaient offert stabilité et croissance, tandis que d’autres s’étaient enroulées autour d’elle comme des lianes l’empêchant d’atteindre sa lumière.


Dans un geste empli de conscience, elle toucha une racine malade. Elle la sentit frémir, hésitante, comme si elle demandait à exister encore. Mais dans son cœur, elle savait.


— "Je te remercie pour ce que tu m’as enseigné. Mais il est temps de te laisser partir."


La racine se délita en poussière d’or, emportée par un souffle invisible.


D’autres, elle les serra avec gratitude, leur insufflant sa propre sève, choisissant ainsi son propre terreau, ses propres racines.

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, l’Ours se tenait à l’entrée de la grotte.


— "Tu as entendu ton chant. Maintenant, viens. Marche avec lui."


Dehors, les étoiles brillaient plus fort et la forêt lui sembla plus familière. Elle était la même, et pourtant, tout en elle avait changé. Elle se sentait ancrée, forte comme le chêne, libre comme l’Ours.

Elle marcha aux côtés du Gardien, laissant son esprit voguer au gré des enseignements de cette nuit. Chaque racine, même les plus sombres, portait une vérité. Certaines avaient besoin d’être coupées, d’autres d’être soignées.


L’Ours lui expliqua que des racines blessées pouvaient guérir, tandis que d’autres, empoisonnées, devaient être arrachées pour éviter qu’elles ne sapent la force vitale. Le terreau qui les nourrissait pouvait être renouvelé, enrichi, afin que les racines s’épanouissent pleinement. Elle comprit alors que son pouvoir ne résidait pas seulement dans ce qu’elle était, mais dans ce qu’elle choisissait d’être.


Depuis ce jour, la Marcheuse ne se perdit plus dans les vents incertains. Elle savait quelles racines nourrir, lesquelles laisser partir. À chaque pas, elle sentait la terre vibrer sous elle en harmonie avec son propre chant intérieur.


Et sous la Pleine Lune de la Sève, les arbres murmurèrent son nom comme un écho de cette vérité retrouvée.


Dans ses Relations, elle comprit qu’elle pouvait dire "non". Elle pouvait se choisir, se préserver des terreaux qui ne lui convenaient pas. Elle fit des choix, éleva sa voix, demanda de l’aide quand elle en avait besoin.

Et en s’affirmant, elle sentit une énergie monter en elle, vibrant dans ses veines comme la sève d’un arbre en pleine croissance.


Elle perçut sa lignée ancestrale, les dons qu’elle avait reçus, et ceux qu’elle souhaitait développer. Elle sentit, dans ses racines, la promesse de ce qu’elle allait devenir, le soutien des compétences acquises.


Et au sommet du vieux chêne qui gardait l’entrée de la grotte de l’Ours, les premiers bourgeons s’ouvrirent sous la lumière argentée de la lune et la saison du printemps.


Les enseignements de la Pleine Lune de Sève :


  • L'ancrage à soi et à son environnement (bénéfique) : apprendre à reconnaître son propre terreau et choisir consciemment ce qui est bon pour soi.


  • Le pouvoir sacré intérieur : comprendre que notre force réside dans les racines que nous choisissons de garder ou de couper. Le travail thérapeutique analytique permet une meilleure connaissance de soi pour s'aligner avec son intérieur.


  • Les Vérités Intérieures : Découvrir les Vérités dans son Monde Intérieur permet de donner du sens à ce que l'on vit à l'extérieur. Cette connaissance peut ensuite, permettre d'adapter, de choisir de manière réfléchie et de "grandir" avec moins de souffrance et/ou avec plus de vitalité.



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