Face à l'indifférence
- Caroline P.
- 16 janv.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 avr.
Vous est-il déjà arrivé de ne pas vous sentir écouté·e ? De constater que votre implication ou votre engagement ne reçoivent pas l’écho espéré ?
Un projet organisé avec soin, une attention portée à l’autre, un effort sincère pour créer du lien… et pourtant, en face : peu, voire pas de retour. L’indifférence peut alors laisser un goût amer.
Le choc silencieux de l’indifférence
La sensation d'indifférence vient toucher un besoin fondamental identifié par la pyramide de Maslow : celui d’estime. Se sentir reconnu, entendu, valorisé fait partie de ces besoins humains essentiels qui participent à notre équilibre émotionnel.
Lorsque ce besoin n’est pas comblé, c’est toute la perception de soi qui peut vaciller. Cela ravive parfois des blessures anciennes, liées à des expériences d’abandon, de rejet ou de négligence émotionnelle.
Le sentiment d’indifférence agit comme un stimulus frustrant : il prive l’individu de retour, de validation, de repères affectifs. Cela peut raviver des blessures anciennes, souvent liées à des expériences d’abandon, de rejet ou de négligence émotionnelle.
Le besoin de reconnaissance est un besoin fondamental. Ne pas le voir comblé active parfois des mécanismes de défense : retrait, colère, surinvestissement ou repli sur soi. C’est aussi ce qui rend l’indifférence si douloureuse – elle remet en jeu notre valeur perçue.
Face à un manque de considération, il est naturel de se remettre en question : — Pourquoi ne suis-je pas entendu·e ? — Ai-je mal agi ? — Que dois-je faire pour être reconnu·e ?
Lorsque vous vous investissez émotionnellement, mentalement, physiquement… vous offrez quelque chose de vous. Et si cela ne rencontre pas de réponse, cela peut blesser. Créer un vide. Une tension.
Une affaire de perspectives
Ce silence ou cette absence de réciprocité ne sont pas toujours un réel rejet de votre personne. Bien souvent, cela parle de l’autre : — de ses propres priorités, — de ses limites émotionnelles, — de ce qu’il ou elle est capable de recevoir ou d’exprimer.
Il est essentiel de se rappeler que, passé un certain point, la réponse de l’autre ne vous appartient plus. Comme pour un conseil donné : chacun reste libre de l’entendre… ou non.
Ajuster sans s’oublier
Vous offrez. L’autre choisit d’accueillir… ou pas. Ce mouvement vous échappe. Mais ce que vous pouvez ajuster, c’est votre attente.
Et peut-être vous poser quelques questions : — Qu’est-ce que j’attends vraiment de cette personne ? — En quoi cette reconnaissance est-elle si importante pour moi ? — Suis-je en mesure de reconnaître ma propre valeur, indépendamment de ce que l’on me renvoie ?
Exprimer. Clarifier. Lâcher prise.
Il est possible d’exprimer vos attentes, de poser des mots, de chercher un terrain d’entente. Et parfois, d’accepter aussi que l’autre ne soit pas en mesure d’y répondre.
Composer avec autrui, c’est souvent naviguer entre vos blessures et les siennes. En prendre conscience permet d’ajuster votre engagement, de poser des limites plus justes… et de revenir à l’essentiel : vous.
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