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L'Atelier de la Psyché

Octobre : Le seuil

Quand le monde intérieur vient à notre rencontre.

Octobre n'est pas un mois que l'on maîtrise, c'est un mois que l'on ressent. Il nous demande de lâcher un peu la logique pour faire de la place à l'intuition. L'énergie n'est plus à l'action ou au tri, mais à l'accueil. Une porte s'entrouvre et l'atmosphère se charge d'un mystère palpable, nous invitant à regarder autant vers l'intérieur que vers l'extérieur.


Le miroir de la nature :

La nature en octobre ne s'éteint pas : elle offre une dernière danse flamboyante. Les couleurs éclatantes des feuilles sont moins le signe d'une fin que celui d'une transformation intense, un dernier acte de générosité avant le grand dépouillement. C'est une célébration, pas une complainte. Puis vient la brume. Elle est comme un souffle qui redessine le monde. En rendant les contours plus flous, elle nous oblige à voir autrement, à deviner, à sentir plutôt qu'à analyser. Ce voile extérieur agit comme un puissant révélateur : il nous montre que la réalité la plus intéressante n'est pas toujours celle qui est la plus nette.


Le voile intérieur

Il y a dans cette atmosphère un miroir saisissant de nos états d'âme.

Octobre nous fait basculer dans la saison dite « sombre », et ce n’est généralement pas un hasard si la psyché y est la plus active. 

Le ralentissement du monde extérieur et le repli progressif dans nos foyers créent un espace naturellement propice au regard intérieur. Moins sollicités par l'extérieur, nous nous retrouvons dans un face-à-face plus direct avec nous-mêmes.


C'est pourquoi la frontière entre notre monde conscient, logique, organisé, éclairé et notre monde inconscient, celui des rêves, des symboles, des mémoires enfouies, devient, elle aussi, plus poreuse. Octobre nous confronte à ça : des intuitions plus fortes, des rêves plus présents, des émotions qui remontent sans crier gare. Ce n'est pas un désordre, c'est un dialogue. Une part plus profonde de nous profite du silence grandissant pour se faire entendre.


La fête en surface, la connexion en profondeur

C'est tout le paradoxe du mois. On profite avec joie des belles journées, de la lumière dorée... Mais cette joie est teintée d'une nouvelle profondeur, d'une sorte de gravité douce. Le mental voudrait s'accrocher à la lumière et à l'action. Mais à l’intérieur, une autre partie de nous est fascinée, et même apaisée, par l'arrivée de l'ombre :

  • Pourquoi suis-je attiré(e) par cette atmosphère de mystère ?

  • Quelle est cette petite voix, habituellement couverte par le bruit, que j'entends mieux maintenant ?

  • Et si je cessais de vouloir tout contrôler, qu'est-ce que j'apprendrais ?

  • Quelle part de moi se sent "vivante" et inspirée dans cette pénombre ?


La rencontre sur le Seuil

Ce mois nous invite à une rencontre. Le geste d'allumer une bougie quand la nuit tombe devient un acte symbolique puissant. Ce n'est pas de la magie, c'est de la psychologie incarnée. C'est un moyen de dire : "Je donne une place à ce qui est dans l'ombre. Je suis prêt(e) à écouter." Cela met en lumière le dialogue entre notre Moi social, qui veut être clair et performant, et les parts de nous plus instinctives, plus créatives, parfois plus sombres, qui réclament d'être reconnues pour que nous soyons complets. L'étrangeté d'octobre est le symptôme de cette rencontre possible.

Octobre n'est pas une chute. C'est une invitation à danser sur le seuil. Le but n'est pas de se perdre dans le brouillard, mais d'apprendre à y voir autrement. De développer une autre forme de lucidité, celle du cœur et de l'instinct, qui nous sera précieuse pour traverser l'hiver.


Pistes d'introspection

  • Quelle est la part de vous, habituellement dans l'ombre, qui demande votre attention en ce moment ?

  • Quels rêves ou intuitions récurrents vous ont marqué(e) récemment ? Quelle pourrait en être la source ?

  • Comment pourriez-vous, de manière simple et personnelle, "honorer" cette période de transition ? (Par l'écriture, une marche, un moment de silence...)

  • Si vous faisiez confiance à cette "autre" voix en vous, que vous dirait-elle de laisser aller ou d'accueillir ?

  • Qu'est-ce que la pénombre vous autorise, que la pleine lumière vous interdit ?

  • Si vous deviez donner un visage ou un nom à l'atmosphère de ce mois, quel serait-il ?

 
 
 

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