Le carnet de pensées

Au début d'un accompagnement thérapeutique, je conseille souvent de tenir un journal, un carnet, où vous pouvez noter vos réflexions, vos ruminations, vos insomnies et aussi, vos analyses personnelles du quotidien, vos rêves, vos conflits intérieurs et vos émotions.

Dans le cadre d’un travail analytique, le contenu de ce carnet est une matière riche.

On parle parfois de formations de l’inconscient. Le carnet permet justement de les repérer dans leur forme brute, avant qu’elles ne soient polies, censurées, rationalisées.

Pour Jung, ces petites traces sont souvent les premiers messages d’un archétype qui cherche sa voie vers la conscience. Une image persistante, un symbole qui revient, un animal en rêve…

Le carnet devient votre propre Atelier de la Psyché, un laboratoire intérieur où l’on observe les mouvements de la psyché profonde.

Comment l’utiliser sans se prendre la tête ?

Ah, bonne nouvelle : surtout pas en y mettant trop de sérieux. Voici quelques pistes souples :

• Notez sans chercher à comprendre. L’analyse, c’est pour plus tard.

• Laissez la forme libre. Une liste, un mot, un dessin vite griffonné : tout est valable.

• Ne relisez pas tout le temps. Laissez fermenter. La séance servira de moulin.

• N’essayez pas d’être cohérent. La psyché adore le désordre créatif.

• Ecrivez même ce qui vous semble ridicule. Ce sont souvent les plus juteux en séance.

Le carnet devient alors une extension de la cure, une petite antenne qui capte ce que la conscience ne retient pas.

Ce qui se passe ensuite en séance

Quand vous arrivez avec vos fragments, vos notes étranges ou vos fulgurances nocturnes, l’analyse s’aiguise.

On peut voir les motifs qui se dessinent, les répétitions, les contradictions fécondes, les émergences symboliques.

Parfois, une simple phrase que vous aviez jetée sans y penser devient la clef d’une semaine entière de travail.

Parfois, c’est un silence dans le carnet qui parle le plus fort.

Le carnet rend la psyché plus bavarde, et le travail plus incarné. Il crée un pont entre la vie quotidienne et l’espace analytique, un espace où les émotions deviennent des mots, où les mots deviennent des échos, et où les échos ouvrent des chemins.

En conclusion : un objet simple, une profondeur infinie

Le carnet de pensées, c’est un peu comme un petit miroir de poche psychique. On croit y noter trois bricoles, mais en réalité on y trace des morceaux de soi qui attendaient patiemment d’être reconnus.

Alors oui, c’est un outil modeste. Mais entre ses pages, on trouve parfois des trésors qu’aucune séance ne pourrait attraper seule.

NB :

Concernant le partage de vos pensées et de votre contenu entre nos séances :

• Format flexible : Vous êtes libre d'utiliser le format qui vous convient le mieux : photos de carnet, emails, WhatsApp, documents Word, etc. Je m'adapte entièrement à votre manière de vous approprier ce support de pensées.

  
  

• Rythme et tranquillité : N'hésitez pas à envoyer votre contenu, même la nuit, si vos pensées s'activent à ce moment-là. Soyez assuré(e) que je n'ai aucune notification bruyante. Mon matériel (ordinateur et téléphone) reste au cabinet en dehors de mes heures de travail. Vous ne me dérangerez en aucun cas.

  
  

• Fréquence variable : Le rythme de vos envois peut varier. Que vous m'envoyiez un mail par jour ou un message toutes les deux semaines, je m'ajuste à l'activité de votre psyché. Il n'y a pas de règle, soyez sans crainte. »