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L'Atelier de la Psyché

Chakra Racine

« Là où je tiens debout. »

Le fondement de l’être, la base du vivant. Ici commence tout.


Présentation générale


Le chakra racine, Muladhara en sanskrit, signifie « racine de soutien ». Il est le premier de nos sept centres énergétiques majeurs, situé à la base de la colonne vertébrale, au niveau du périnée. On le représente par un carré rouge sombre, symbole de la terre, de la stabilité et de l'ancrage dans la matière.

C’est "ici que tout commence" : notre relation à la vie, au corps, au monde concret. Ce chakra gouverne nos besoins fondamentaux : sécurité, survie, appartenance, territoire, rythme. Il est notre fondation intérieure, le socle qui permet à toutes les autres dimensions de notre être de s'élever.


Symboles associés

  • Élément : Terre

  • Couleur : Rouge

  • Fonction : Ancrage, instinct, stabilité, incarnation, fondations

  • Zones corporelles : Jambes, pieds, os, bassin, côlon, glandes surrénales

  • Temps de développement : De la vie intra-utérine à 2 ans (établissement de la sécurité de base)

  • Pierre associée : Jaspe rouge, hématite, obsidienne noire


Quand ce chakra est déséquilibré


Quand le chakra racine est fragilisé, on se sent déraciné·e, en insécurité, dans une méfiance sourde envers la vie. On peut avoir du mal à ralentir, à se poser, à faire confiance. Le corps devient un lieu instable, parfois étranger.

On est alors traversé·e par des pensées de manque, de précarité, de survie. Une phrase intérieure peine à se faire entendre : « J’ai le droit d’être là. » Cela peut se traduire par des sensations et pensées récurrentes :

  • Je me sens instable, hors-sol, tendu·e, chroniquement fatigué·e.

  • J’ai besoin que tout soit sous contrôle pour ne pas m’effondrer.


Lecture énergétique (inspirée de la MTC)


Un chakra racine déséquilibré peut se manifester par deux dynamiques opposées : le vide d’énergie ou le trop-plein.

  • Quand l’énergie est en vide, on ressent une faiblesse globale : le corps est froid, fatigué, comme privé d’élan. Il y a une sensation de flottement, de non-appartenance. Le monde semble instable, menaçant, même si en apparence tout va bien. Ce vide est souvent relié à des blessures archaïques : abandon, manque de soin, sentiment de ne pas avoir été "tenu·e".

  • À l’inverse, un trop-plein d’énergie donne un sentiment de solidité… qui est en fait une rigidité. Le corps est verrouillé. On s’organise, on prévoit, on gère, sans relâche. On observe souvent de l’irritabilité, une crispation dans le bas du corps, un attachement excessif au concret (possessions, routines). Ce trop-plein est une tentative de compensation : maîtriser l’extérieur pour ne pas sentir la peur intérieure.

Note essentielle : Ce qui déborde cache souvent un vide. L’hyperactivité du chakra racine (contrôle, rigidité) est une réponse à un vide plus profond : la peur de ne pas exister sans structure. L’équilibre véritable repose sur une harmonisation des polarités yin (recevoir, sentir) et yang (agir, structurer). Un chakra sain ne se crispe pas, ni ne s’éteint : il pulse, respire, s’adapte. Il soutient le vivant.

Lecture psychanalytique


Le chakra racine est le miroir de notre sécurité la plus fondamentale : le simple sentiment d'avoir le droit d'être là, d'exister.

Il garde en mémoire nos toutes premières expériences, celles de notre arrivée au monde. Il se souvient de la manière dont nous avons été accueillis, portés, nourris et sécurisés. Avons-nous senti un soutien fiable, une présence chaleureuse qui nous a permis de nous détendre profondément ? Ou au contraire, avons-nous perçu un monde instable, qui nous a obligés très tôt à nous "tenir" tout seuls ?

Lorsqu’il est déséquilibré, ce chakra révèle une peur fondamentale : celle de s’effondrer, de tomber, de n’avoir aucun appui. Cette peur ne se formule pas toujours avec des mots, mais elle habite le corps : tensions diffuses, crispation du bassin, hypervigilance, besoin de tout contrôler. Elle dit en silence :

« Si je me relâche, je disparais. »

Derrière cette angoisse se cache un besoin essentiel : celui de sentir une base solide, une continuité, un soutien intérieur. Le besoin de sentir que quelque chose tient, en soi et autour de soi. Ce besoin n’est ni un caprice, ni une dépendance : c’est une condition humaine de base pour se sentir vivant·e en toute confiance.

Le chakra racine est le lieu de l'élan vital à l'état pur : pas l'élan d'être “quelqu’un” de particulier, mais simplement d’être là, incarné·e, avec le droit de poser ses racines et de prendre sa place.


Chemin de maturation


Lorsque ce chakra s’équilibre, il donne accès à une présence tranquille. Le corps redevient un lieu d'ancrage. La vie perd son caractère d'urgence. L’action naît d’un centre stable, et non plus d'une fuite en avant.

L’archétype de l’Orphelin intérieur, confronté à l'instabilité, découvre alors une autre manière d’exister : l’autosoutien. La capacité à se contenir, à faire confiance à la vie sans naïveté, à trouver sa propre base.


Méditation d’ancrage (5-7 min)


À faire assis·e, pieds bien à plat au sol, une pierre rouge (jaspe, etc.) posée près du bassin ou tenue dans la main.

Respirez lentement. Sentez votre poids sur la chaise. À chaque expiration, laissez-vous "tomber" un peu plus dans le soutien de la terre.

Sentez la pierre : sa température, sa densité, sa présence silencieuse. Elle est un fragment de la Terre, stable et patiente.

Posez une main sur votre bas-ventre. Imaginez qu'à chaque expiration, des racines partent de la base de votre colonne et de vos pieds pour plonger profondément dans le sol.

  1. Laissez monter une question intérieure :

    • De quoi ai-je besoin, aujourd’hui, pour me sentir en sécurité ?

    • Où est ma véritable base ? En moi ? À l’extérieur ?


    Observez. Ne cherchez pas de réponse mentale. Accueillez les sensations, les images ou les mots qui émergent, sans jugement.


Revenez à vos racines. Sentez cette énergie de stabilité remonter du sol jusque dans votre bassin. Répétez mentalement : « Je suis là. Mon corps est ma base. Je peux me déposer dans l’instant. »


Pistes d’exploration & outils de rééquilibrage


1. En accompagnement thérapeutique :


  • Explorer les phrases automatiques : “je n’ai pas le choix”, “je dois me débrouiller seul·e”.

  • Questionner les représentations du foyer, de la famille, du droit d’exister.

  • Écrire une lettre à son enfant intérieur pour lui offrir aujourd’hui la sécurité qui lui a peut-être manqué.


2. Ramener la conscience dans le corps :


  • Marcher lentement, en sentant chaque phase du contact du pied avec le sol.

  • Pratiquer des postures de yoga d'ancrage (la Montagne - Tadasana, le Guerrier - Virabhadrasana).

  • Exercice quotidien : 3 minutes, debout, à juste ressentir ses appuis au sol.


3. Identifier les croyances racines :


  • Notez les injonctions récurrentes : "je dois être parfait·e", "je dois être utile pour être aimé·e".

  • Reliez-les à une sensation corporelle (ex : ventre serré quand je "ne fais rien").


4. Créer des routines structurantes (Sadhana) :


  • Instaurer une "action-racine" stable, une pratique quotidienne simple : "Chaque matin, je bois mon thé en silence pendant 5 minutes."

  • Répéter une phrase d'ancrage : "Aujourd'hui, je suis mon propre soutien."


5. Questions d’introspection :


  • Est-ce que je m'autorise à exister tel·le que je suis, sans condition ?

  • Quels sont mes véritables repères, ceux qui me stabilisent de l'intérieur ?

  • Dans quelles situations je me sens « tomber » ou me crisper ? Qu'est-ce que cela réveille en moi ?

  • Est-ce que je me sens "chez moi" dans mon corps ?

  • Suis-je capable de ralentir sans culpabiliser ?

 
 

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